LE KARITÉ DU BURKINA FASO
Le karité aussi appelé ‘arbre de vie’ ou encore ‘arbre à beurre’ est une plante qui pousse naturellement et exclusivement dans la zone soudano sahélienne.
Le karité occupe près de 70% du territoire du Burkina qui en est aujourd’hui le premier exportateur en Afrique. C’est également le 4ème produit d’exportation du pays après l’or, le coton et le bétail. En milieu rural, le karité est un trésor pour les femmes et représente une importante source de revenus qu’elles obtiennent à travers la vente des amandes ou du beurre. Mais l’une des grandes difficultés de la filière demeure l’organisation de la structuration des acteurs et les questions de fixation des prix.
CHIFFRES CLÉS
fin 2017
Le pouvoir de négociation des fournisseurs est très faible. 90% de ces acteurs sont des femmes issues majoritairement du monde rural, qui ont du mal à tirer des revenus conséquents de cette filière, faute de pouvoir agir efficacement sur le marché. Ces productrices dénoncent une récupération des investisseurs étrangers.
Le pouvoir de négociation des clients est relativement fort puisqu’il existe très peu de contraintes réglementaires à l’exportation. Les producteurs déplorent la vente de leur karité à des prix trop bas.
Les contraintes réglementaires sont très faibles et les acteurs locaux réclament de fortes décisions politiques pour encadrer la filière, accaparée par les firmes multinationales présentes sur le territoire burkinabè. L’Etat a opté pour la libéralisation de l’économie nationale et pense que pour plus d’efficacité, il faut à la fois une intervention des investisseurs étrangers couplée aux investissements au niveau national.
La Force de la concurrence intra-sectorielle est faible vu l’importance de la demande. En effet, la demande mondiale de karité est estimée à 5 millions de tonnes, alors que la production ne dépasse pas les 4,2 millions de tonnes.
La Menace des nouveaux entrants est très forte puisqu’il s’agit d’un marché très porteur. Selon l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), la demande pour le karité a augmenté de 1200% au cours de la dernière décennie. Une demande dopée par des consommateurs occidentaux, de plus en plus désireux d’acheter des produits présentés comme bios et naturels.
La menace des produits de substitution est forte car la ressource karité est de plus en plus menacée dans tous les pays producteurs. Le karité est en outre en concurrence dans un paysage global d’huiles et corps gras qui offre une variété d’ingrédients, de technologies et de prix.
Les principaux acteurs de la filière Karité au Burkina Faso sont : la Table filière karité (TFK), l’organisation professionnelle de la chaine de valeur (collecte/production, transformation, commercialisation/exportation), les groupements de productrices et collectrices des amandes, les PME de transformation, les commerçants et exportateurs de la filière.
Le karité apparaît comme très attractif, le beurre de karité étant désormais utilisé dans l’industrie du chocolat et la cosmétique. Le secteur est en expansion, mais il urge de relever le défi de la gestion durable des arbres à karité.
Le Burkina Faso est en outre un membre de l’Alliance Global de Karité (AGK) qui compte 450 membres représentant 33 pays.
PRINCIPAUX PAYS PRODUCTEURS DE KARITÉ AFRIQUE :
Le karité se trouve dans près de 15 à 21 pays de l’Afrique, de l’ouest jusqu’à l’est en passant par l’Afrique Centrale, avec environ 16 millions de femmes qui sont à la base de cette production.
Les 5 plus grands producteurs de karité sont : le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, la Côte d’ivoire, le Bénin, le Togo, le Tchad.